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Bangui - Alger (et plus si affinités)
20 mars 2010

ETAPE 32

 Tabarka- Cap Serrat (128 km)

J368e papillonne. Je butine. Je tortillonne. Je mutine. Je fuis les voies express et emprunte les plus petites routes, le moindre chemin qui semble serpenter le long de la côte. Je zigzague. Je farniente, me trompe et reviens sur mes pas. Je louvoie.

A ce petit jeu, je découvre la campagne. Et elle ne semble pas très riche. Maisons de briques rouges éternellement en cours de construction, troupeaux de vaches, de chèvres, de moutons. Tout le monde circule sur son petit âne brun aux poils longs, pas de tracteur, ni de voiture, pas de vélo, ni de moto. Les femmes portent des jupes et des fichus colorés. On est loin des hôtels branchés.

Je navigue à vue. J’écoute ma bonne étoile. Forêts de pins et champs d’oliviers, lauriers roses, haies de figuiers de barbaries, et des milliers de mimosas en fleurs comme autant de soleils déposés sur les collines. La végétation est belle et bien méditerranéenne !

De virages en virages, je m’échoue sur une plage déserte (rien de plus normal en cette saison, me direz-v371ous) où un hameau de trois maisons abrite un hôtel de trois chambres. Il ne manque que les trois petits cochons ! A leur place, quelques vaches profitent du sable pour un somme sans parasol.

Bagages déposés et moto allégée, je remonte sur les chemins à l’assaut du phare qui domine le paysage. Lacets 374empierrés dans la garrigue pour une vue magnifique sur une mer étale où seule une barque relève lentement ses filets le long de la côte. Du haut de ma falaise, je l’observe puis m’assoupis.

Un chat sur les genoux, les pieds dans l’herbe, face au ressac et au soleil couchant, je me dis que cette nuit, a priori, ce ne sont ni les voisins, ni la circulation qui devraient me déranger… le silence peut-être ?

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Commentaires
C
Tu dors sur la falaise. Je me love au creux de toi. Je te regarde et je te sens. Pas trop fort. Léger comme l'abeille très petite.<br /> Tu dors. Je ne veux pas entrer dans ton rêve et me trouver chez toi sans avoir frappé. <br /> Il fait bon. Je n'ai pas peur. Je me frotte à tes jambes... mais soudain tu soupires, tu gémis. Je m'arrête et ne reprends ma place que lorsque ton silence m'assure que tu dors et que tu es loin.<br /> Tu dors. Je m'éloigne de toi. Je dérive. Je pense à autre chose pour ne pas t'éveiller avec ces pensées obstinées qu'on entend se cogner comme à la vitre le bourdon qui frappe avec passion et qui voudrait entrer entrer entrer entrer.
A
Personne n'est plus amical qu'une petite butineuse qui partage avec vous les saveurs sucrées salées du vaste monde. <br /> Elle navigue en s'orientant sur le soleil et possède la mémoire du temps. <br /> Elle est éminemment légère. Chercherait-elle à se faire oublier? <br /> Cependant elle revient, vous frôler la main dans son chemin entre le jaune des mimosas et sa ruche, comme une pensée légère... le rêve que le soleil fait à bouche fermée.
Bangui - Alger (et plus si affinités)
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