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Bangui - Alger (et plus si affinités)
4 février 2010

ETAPE 14

Daboua – N’Guigmi (76 km)

0124Dans ce minuscule village frontière, une nuée de mouches vient fêter le lever du jour et l’appel à la prière. Même en me cachant dans mon duvet, elles s’infiltrent de partout et viennent picorer mes yeux, mes lèvres. Je capitule et me lève. Les policiers semblent totalement dépasser par ce passage de touristes et nous leur faisons signer même nos documents de douanes. C’est toujours ça de fait ! Pour une fois, nous partons réellement à l’aube !

Les premiers kilomètres sont très délicats. Du sable profond, des traces de voitures et de camions qui serpentent, se croisent et se recroisent, une végétation haute et touffu qui empêche les dérives. Heureusement, la piste se transforme ensuite en un paysage lunaire. Le sol est dur, recouvert d’une légère couche de sable fin indéfiniment soulevé par un vent incessant. La visibilité est réduite au minimum. Le soleil dessine une boule lumineuse dans la brume du ciel. Au loin, un vague poteau blanc, puis quelques tentes et des hommes en treillis. Nous voici au Niger ! Pays de poussière.

0125_crevaisonQuelques kilomètres encore et me voici victime de mon premier incident mécanique : une crevaison. Tout de même, il était temps ! On aurait pu croire que ma mobylette était indestructible ! Réparation dans le vent. Je regarde et j’apprends. La prochaine fois, je saurai faire !

Puis N’Guigmi sort de la poussière. En fait du carrefour commercial que nous espérions, nous nous trouvons plutôt dans une impasse sableuse. Un vieux goudron craquelé vient s’y échouer. Pas d’hôtel, même sans étoile, pas de connexion internet, des administrations endormies dans leurs toiles d’araignée. Et une information qui semble bien partagée : le numéro de téléphone du Représentant Local du Ministère du Tourisme, qui, prévenu par son formidable réseau, vient lui-même nous chercher au marché et nous emmène loger chez lui. Une vague chambre au sol de sable et aux murs en terre séchée.  Le mobilier ? Deux nattes comme literie. Difficile de faire plus spartiate. Il nous affirme y loger tous les touristes de passage depuis 1968 ! Moins d’une centaine chaque année… Les derniers étaient un couple de Japonais qui traversaient l’Afrique en brouette… Pourquoi pas… Il y en a qui ont de drôles d’idées !

Allez, demain, il faut pousser !

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