Au loin, Alger…

Balal n’ayant finalement pas trouvé d’option sécurisée, nous décidons de filer sur Arlit le lendemain puis d’aviser sur place. La journée coule donc lentement, entre discussions et lectures, thés et repas, siestes et farniente. Les heures s’égouttent chaudement, lourdement puis, soudainement, en fin d’après-midi, les minutes se bousculent.

Les nouvelles en provenance d’Algérie virent au vinaigre. L’opération de nettoyage prend de l’ampleur et les frontières sont hermétiquement fermées. L’armée tire à vue. Les touristes sont bloqués à Tamanrasset, Djenet. Personne ne peut plus bouger. Même les trafiquants restent à l’abri au Niger. Plus aucune possibilité d’envisager la route du nord. Ptiluc et Stephen commencent à prendre leur disposition pour rentrer en avion. J’étudie les options via la Mauritanie.

Puis Balal débarque. Coup d’état à Niamey. Echanges de coups de feu en ville. Emissions spéciales sur RFI, France 24. Les réseaux téléphoniques sont coupés. Images du palais présidentiel environné de fumée. Paris demande aux Français de ne plus bouger.

L’option sud ferme ses portes à son tour.

Les vols seront certainement suspendus.

Finalement, nous allons peut-être prolonger notre séjour à Agadez…