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Bangui - Alger (et plus si affinités)
8 avril 2010

ETAPE 48

S. Alessio Siculo – Soverria Mannelli (235 km)

Une bonne tranche de mille feuilles ce matin encore, jusqu’à l’écœurement. Il y a tellement peu de place sur cette côte que les rues sont minuscules, rendant tout croisement quasi impossible entre deux voitures, sans parler des camions ! 30 km donc quasi au pas avec la mer de temps en temps entre deux immeubles et, en face, le continent, la pointe de la botte italienne ! A portée de main !

Ou à portée d’objectif ? Je croise en effet un « espion », que je prends en photo. Vous savez ?560 Celui qui fait des bulles sur GoogleEarth, ces espèces de loupes qui permettent de vérifier la propreté de vos carreaux ou l’alignement de vos bégonias. Et bien voilà l’arroseur arrosé ! A présent, vous avez-vous aussi la photo de l’auteur de ces instantanés de moins en moins anonymes.

La ville de Messine, vous connaissiez ? Moi, je ne connaissais que le détroit de ce nom. Il a pris toute la place dans notre imaginaire. Mais la ville, et son port, existent bien ! Et c’est une myriade de ferrys (bon, d’accord, peut-être un peu moins…) qui en partent en permanence pour compenser le pont virtuel. Voitures, motos, piétons, camions, camping-car, mais également trains entiers ! Chargements et déchargement sont incessants ! Une autre cadence qu’à Palerme !

Ma mobylette, à présent habituée, monte sans une hésitat564ion et trouve sa place dans un coin de la calle pour cette courte traversée d’environ trente minutes. L’île s’éloigne peu à peu et bientôt me voici bel et bien sur le continent européen. L’Afrique est définitivement derrière.

Remontons donc rapidement cette longue péninsule afin de trouver un débouché !

Mille-feuilles également sur cette berge mais moins indigeste. Les hôtels zé promenades anglaises ont laissé la place à quelques villages rosés nichées dans des criques. Les falaises se défendent encore. Pour combien de temps ? 566_siesteCar dès que la côte s’abaisse, l’urbanisation reprend ses droits et inonde le terrain. Je m’échappe vers l’intérieur…

… et me retrouve rapidement en montagne. Dominant de plus de 1 000 m la mer au loin, j’ai perdu quelques 10°c et zigzague au milieu des forêts de pins noirs, de hêtres, de frênes. Certaines routes ne sont ouvertes que depuis le 31 mars à cause de la neige ! Surprenant changement après une sieste à l’ombre des oliviers mais mauvais calcul pour trouver un lit ! La saison d’hiver est terminée et celle d’été n’a pas débuté. Tout est 567fermé… Le soleil se couche alors que je demande ma route dans un village. Pour finalement me retrouver en pleine forêt, seul client d’un immense hôtel de plusieurs dizaines de chambres. Le compteur électrique est rallumé en mon honneur. Un vrai pacha !

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