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Bangui - Alger (et plus si affinités)
11 mars 2010

Etape 27

El Oued - Batna (409 km)

Long petit-déjeuner sur la terrasse d’un café de quartier. Je me laisse lécher par les premiers rayons du soleil. Il fait bon. Et je profite de l’occasion pour résoudre l’un des grands problèmes de l’univers. Saviez-vous ce que devenaient toutes les mobylettes de nos chers postiers lorsque leur modèle devenait dépassé ? Je suis certain que, tout comme moi, cette grande question majeure vous a toujours intrigué, voire interloqué. Et bien aujourd’hui, pour la quiétude de votre esprit, voici la réponse tant attendue : elles ont été revendues aux habitants d’El Oued ! Tout le monde roule avec ces petites pétrolettes jaunes vif, certaines arborant encore fièrement le logo de La Poste ! Rien ne se perd. Et dans la série des réaffectations, je croiserai également un ancien bus des TCL (Transports en Commun Lyonnais), toujours orange et toujours affichant fièrement le numéro de sa ligne : la 59 !

Echaudé (si l’on peut dire…) par la météo des jours précédents, je m’équipe de ma tenue la plus chaude en prévision du vent frais du désert : gants d’hiver, collant sous le jean, polaire sous la doublure sous la veste en cuir. Avec ça, je pourrai affronter tous les vents du sud !

M295ais en attendant, c’est la route du nord qui m’attend et commence ainsi une longue symphonie en dunes et dos d’âne. Je ne sais pas si ce sont les Algériens qui ont inventé ces sacrés gendarmes couchés mais quoiqu’il en soit, ils sont certainement champions du monde à présent ! Ils sont omniprésents ces sacrés ralentisseurs ! Tout comme les dunes d’ailleurs qui, peu à peu, s’espacent et laissent place à de grands lacs salés asséchés au ventre tacheté de blancs cristaux puis à une steppe sans fin dans laquelle broutent non plus des chameaux mais des moutons ! Les premiers depuis bien longtemps ! Tout un symbole…

De temps en temps les autorités, paternalistes, ad293ressent un message personnel aux motards solitaires qui auraient un coup de blues. Que d’attentions !

A l’horizon, derrière les pylônes, les nuages se transforment peu à peu en massif montagneux : l’Aurès, la fin du désert. Un pont enjambe une rivière à flot ; la dernière croisée était le Charri, à N’Djaména ! Et la route pénètre peu à peu dans une large vallée aride et rocailleuse, une vraie route de montagnes avec virages et lacets ! Quel changement ! La route monte lentement, s’enfonce, les sommets grandissent et 301soudain, au sortir d’un virage, des gorges profondes, un oasis, les ruines d’un village accroché sous la falaise. Magnifique !

Les kilomètres défilent et la végétation change. Les dattiers laissent peu à peu la place aux cyprès, aux chênes verts, aux abricotiers qui se parent de leurs premières fleurs. Le sol à nu s’habille et se couvre d’herbe tendre, de fleurs. Nous montons et changeons de monde. Quelques nuages blancs au loin ? Et non ! De la neige ! Tous les sommets environnants sont encore drapés d’hiver. Tout comme les habitants emmitouflés dans leurs anoraks, leurs bonnets, leurs écharpes. Je regrette presque le vent du désert lorsque je commence à avoir des frissons malgré toutes mes couches qui me transforment en bibendum !307

Mais où se cache le climat méditerranéen ???

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Commentaires
C
J'aimerais bien être à la place du soleil!
P
Et oui, part'naire, la montagne; méditerranéenne ou pas, ça attire souvent la neige...du Canigou au Kilimandjaro...et si ça peut te rassure un peu, aujourd'hui les Baléares étaient bloquées par la neige!! Tu aurais peut-être dû passer quelques jours à Gardhaïa, pour te reposer après le vent sableux au milieu des oasis!
Bangui - Alger (et plus si affinités)
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