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Bangui - Alger (et plus si affinités)
9 mars 2010

ETAPE 25

Gardaïa - Touggourt (389 km)

Finalement, on trouve toujours pire, bien sûr ! Ainsi, comme j’ai pu le découvrir ce matin, le vent de face peut se transformer en tempête, avec des rafales dignes d’un fort mistral et des paquets de pluie qui s’abattent soudainement. Une vraie douche froide au 264réveil ! D’ailleurs, j’ai préféré me recoucher… « Les derniers coups de boutoir de l’hiver », parait-il… Mais je ne me laisserai pas bouter comme ça ! Il faudra qu’il vienne me chercher sous mes couvertures !

Vers 10.00, ça a semblé vouloir commencer à envisager de peut-être ébaucher de se calmer et vers 11.00, j’ai décollé avec une éclaircie. Derniers regards sur Gardaïa, oasis caché entre les replis du plateau, invisible avant d’arriver dessus, long serpent vert de plusieurs dizaines de kilomètres de long pour simplement quelques centaines de mètres de large, éparpillement couleurs past268el de maisons toutes cousines entassées pour se tenir frais… et centre économique !

Jusqu’à Ouargla, la route pique plein est. Bonne nouvelle ! Le vent est à présent dans le dos ! Quel silence ! Quelle vitesse !!! Quel repos ! J’avance à la même rapidité que l’éclaircie, les grains de pluie fuyant devant, toujours à l’horizon. Mais quel plateau monotone, rouge et brun, brun et rouge, plat, plat, plat. Un plateau, en somme…

Dont nous descendons rapidement pour atteindre Ouargla où tout change ! La route pique à nouveau plein nord et le vent revient par travers avant. L’horreur ! La moto enchaîne les embardées et le croisement de chaque camion redevient une figure de haut vol ! Côté paysage, par contre, c’est la magie des dernières vagues ensablées du Grand Erg Oriental. Tout est de sable et de verts buissons, alternance de petites dunes aux courbes poétiques et ridées puis de grandes étendues plates et immaculés. C’est fabuleux. Des troupeaux de chameaux broutent régulièrement. Ils sont plus poilus qu’au sud, on voit qu’il fait froid. Je roule aujourd’hui d’ailleurs avec ma veste polaire en plus de mon blouson. Et rien ne ma271nque ! Je vais trop vite, le printemps n’arrive pas à me suivre !

Dans une dernière embardée, me voici à Touggourt, ou plutôt, une fois de plus, dans cette interminable et horrible banlieue de pavillons et d’HLM locaux et décrépis. Où trouver un hôtel ? Finalement, apercevant un taxi garé devant une menuiserie, je m’arrête. J’entre. Et je me retrouve immédiatement assis sur quelques planches tout juste rabotées, un thé dans une main et une pâtisserie dans l’autre ! Plus tard, le taxi me guidera, mais refusera toute rétribution. Quel accueil !

J’en profite également pour faire une pause « nettoyage-réglage du carbu » chez un vieux mécano nostalgique des grosses cylindrées qu’il a pu chouchoutées et échoué à présent au milieu d’un parc de vieilles mobylettes… Tous les jeunes du quartier viennent l’interrompre en permanence pour faire régler leur pétrolette. Pour une fois, c’est ma Yamaha qui est la plus grosse ! Na !

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