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Bangui - Alger (et plus si affinités)
2 mars 2010

ETAPE 20

In Guezzam – Tamanrasset (425 km)

C’est fou comme on voit la différence avec et sans goudron. Aujourd’hui, c’était une journée avec. Et quelle facilité ! Mais pas le même plaisir, non plus…

Le décollage a été un peu poussif cependant. Les Algériens ont en effet décidé de tout contrôler. Et quand ont dit « tout », c’est vraiment « tout » ! En-dehors donc des interminables démarches administratives m’obligeant, notamment, à retourner chercher mon passeport à la gendarmerie ce matin afin de signaler mon départ, et  alors qu’ils étaient venus, hier soir, vérifier le lieu de ma nuitée, il nous faut également passer par leurs soins pour obtenir de l’essence ! Essai de contrôle de la contrebande avec le Niger. Hum… j’ai comme un doute sur les résultats après avoir séjourner à Agadez pendant 2 semaines… Enfin, toujours est-il que le préposé à la signature de mon bon d’essence (on parle de 5 litres !!!!) dort encore… Il est 8.30. Nous nous rendons donc chez lui. Patience. Attente… Finalement, lassés, nous achèterons le précieux liquide chez un particulier. On aurait du commencer par là !

Et nous nous lançons enfin à l’assaut du Sahara. Hocine, mon guide, dans son gros 4x4 blanc, contraint de ne pas dépasser les 80 km/h que lui impose ma fière Yamaha dont le moteur tourne comme une horloge aujourd’hui. Une vraie provocation ! Mais tant mieux !

La traversée du Sahara de nos jours ? Ma foi, un ruban d’asphalte sans le moindre petit nid de poule, ni même de moineau. Une simple ballade en somme. Théodore Monot doit se retourner dans sa tombe !

217350 km de sable, de roches, de paysage bousculé mais sans être montagneux, une espèce de chaos ressemblant à une banquise fracturée, mais en jaune et noire. La végétation était en option et l’abonnement est visiblement résilié depuis un certain temps. Pas un brin d’herbe, pas un buisson, pas un arbre. Et quasiment pas de circulation non plus. Aucun obstacle. L’esprit vagabonde.

Et puis, peu à peu, les plis montagneux se font plus marqués, quelques acacia220s apparaissent dans des oueds. L’eau, même absente, se fait sentir. On revient dans le Sahel. Un potager, puis un second. Un village. Quelques enfants qui ont installé une balançoire sous un arbre. Quelques chameaux. La vie réapparait, et, avec elle, son cortège de sacs plastiques dans les épines. Triste civilisation.

Encore quelques kilomètres puis la chaussée se transforme en voie rapide, des lampadaires poussent sur les côtés. Tamanrasset !

Nom mythique.

Et grosse déception. C’est une ville moderne et sans attrait, un entassement triste de cubes sans charme se pressant autour de rues tirées au cordeau. Un petit pôle économique, simplement.

Dommage…

Je me retrouve dans une case en béton d’un « hôtel africain »… La chambre est propre… mais où est passée la magie du rêve ?

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Commentaires
P
Putain mon salaud, je commence à être jaloux, même si la route mythique n'est plus que ruban de bitume! Heureusement que tu as eu cette belle petite panne sur le dernier bout de piste pure de la trans-saharienne; ça t'es pas près de l'oublier!
Bangui - Alger (et plus si affinités)
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