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Bangui - Alger (et plus si affinités)
31 janvier 2010

ETAPE 11

N’Djaména – Moussoro (318 km)

Enfin, à nouveau, le plaisir de la route, le plaisir de la piste, le plaisir de reprendre le chemin du nord ! Avec, comme il se doit, un démarrage en douceur pour reprendre ses marques après 10 jours de pause!

0106Deux valeurs sûres de l’amitié tchadienne s’occupaient en effet de nous : Abatcha et Abdel Kerim. Et des amis, on ne les quitte pas comme ça ! Alors, le décollage de N’Djaména prend un peu de temps. Abatcha a été notre mère-poule sur N’Djaména : récupération des colis à l’aéroport, conseils mécaniques, démarches administratives avec nos amis tamponneux de l’immigration… Il a été le maître de la situation ! Visite donc chez lui, avant le départ, dans cette maison en cours de construction sur un terrain que j’avais vu vierge il y a quelques années. Thé, présentation de la famille… nous prenons notre temps. Il file mais Dieu y pourvoira ! (quoique, finalement, il a du avoir un dossier plus urgent à traiter…)

Abdel Kerim, lui, est le maître de la situation pour rallier le Niger. Nous traversons en effet sa région : le Kanem. Alors, depuis quelques jours, il organise tout grâce à ses très nombreuses relations : étapes, hébergement, guide… Nous serons bichonnés ! Il décide même de nous accompagner pour la première étape jusqu’à Moussoro, sa ville d’origine, en 4x4, chargeant tous nos bagages pour le plaisir de nos montures allégées et de leur pilote rassuré !

Vers 10.30, nous quittons lentement N’Djaména. Zigzagues dans la circulation, puis, pour la mise en jambes, une centaine de kilomètres de goudron impeccable, rectiligne, coupant un Sahel de plus en plus marqué où les arbres s’espacent de plus en plus.

Ceci fait, nous voici face à ce compagnon tant attendu et redouté : le sable. Pneus en partie dégonflés e0108_at marques retrouvées (ou découvertes pour ma pomme), la conduite devient rapidement un vrai plaisir. La végétation très clairsemée laisse en effet la possibilité à chacun d’inventer sa piste. Nous voici donc tous les trois, deux motos et un pick-up, slalomant entre les acacias et les quelques buissons, nous perdant de vue, nous retrouvant, recherchant le sable dur pour une meilleure adhérence. Les kilomètres défilent. Nous croisons des chameaux, quelques ânes, de rares villages tout plats.

0109Petite pause repas puis retour sur la piste de dance. Cependant, malgré toute notre bonne volonté, nous payons notre départ tardif. Les 30 derniers kilomètres se font à la lueur des phares, à 20 km / h. Plus question de zigzagues et d’évitement des bandes de sable mou, dérapages, fatigue… la ville se fait désirer… Un véhicule dans la lueur des phares… Nous secourons un « taxi », victime d’une panne d’essence. La dizaine de passagers n’aura pas à dormir sous un arbre cette nuit.

Des maisons. Des ruelles. Un portail…

Quel plaisir de se retrouver enfin dans une cours, sous les étoiles, partageant un grand plat de viande et de semoule, parlant de tout et de rien, avant de se glisser dans son duvet, enveloppé du silence de la nuit (dès que les générateurs s’arrêteront…).

0110_a

Finalement, le sable, sans bagage, nous l’avons bien géré ! Allez, on va y arriver !


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