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Bangui - Alger (et plus si affinités)
14 janvier 2010

ETAPE 4

Kenzou – Bertoua (212 km)

Plein de bonnes résolutions pour cette « petite » étape de piste roulante (c’est ce qu’on nous avait dit), nous nous levons à l’aube malgré le boucan de la nuit. Agréable petit déjeuner de thé et d’omelette dans un petit bouiboui au milieu de la ville qui s’éveille. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Mais c’est ensuite que ça se complique. La moto de Ptiluc est bien récalcitrante ce matin. Et la pente qui coure entre l’hôtel et la barrière flanche et rouge de la frontière, bien courte. Il ne faudra pas moins de quatre essais avant que le moteur ne se décide à cracher ses pétaradades. Sous l’œil perplexe des douaniers qui nous voit suer derrière la moto silencieuse puis la remonter lentement, comme l’autre pote Sisyphe.

Pendant que je démarre mon engin, Ptiluc s’éloigne au ralenti… et s’arrête 500 m plus loin. Nouvelle crevaison. Nous n’avons même pas quitté la ville…

0040_grumierLe reste de la journée sera à l’avenant. En vrac ? D’immenses bancs de fech-fech, cette poussière de roche qui recouvre les reliefs chaotiques de la piste en un doux moutonnement qui s’élève au moindre passage, supprimant instantanément toute visibilité. Autre rencontre intéressante de la journée, les monstrueux grumiers, des camions énormes transportant 4 ou 5 troncs dans un sens et revenant à vide, à toute vitesse, le remorque dressée comme un canon pour les rendre encore plus agressifs. Quand ils font équipe avec fech-fech, ça cartonne à mort ! N’oublions pas, bien entendu, les multiples contrôles policiers, qui, s’ils sont beaucoup plus formels et sympathiques que de l’autre côté de la frontière, nécessitent malgré tout l’arrêt de Ptiluc… et une nouvelle suée pour le redémarrage.

Bref, riche de ces éléments et d’une végétation plus ratatinée que les précédents jours, l’étape aurait pu n’êtr0036e que fatigante. Mais c’était sans compter sur la moto de Ptiluc qui a décidé de nous jouer toute la gamme des pannes possibles et imaginables. En sus des précédentes toujours bien présentes (pour mémoire, absence de 1ère, voire de 2nde, absence de frein arrière, absence de démarreur), nous avons eu droit aujourd’hui aux bougies récalcitrantes qui nous ont bien immobilisée 1 heure dans un petit village où nous avons pu déjeuner de 2 bananes. Et, cerise sur le gâteau, les soudures du cadre qui se brisent les unes après les autres ! Nous avons donc terminé les derniers 100 km du voyage à 30 km / h, en priant à chaque secousse pour que la moto ne tombe pas en pièces.

0041_bC’est donc comme une douce bénédiction que nous avons enfin trouvé le goudron puis un hôtel tout de blanc vêtu où notre seconde peau de latérite a immédiatement laissé de nombreuses et bien visibles traces… Que la douche était bonne !

Mais c’est le personnel de ménage qui va nous détester…

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