Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bangui - Alger (et plus si affinités)
12 janvier 2010

ETAPE 2

Badoli – Katakpo (147 km)

0028_aBon, d’entrée de jeu, nous mettons la barre très haut question difficultés. Des kilomètres et des kilomètres de piste ensablée ! En pleine forêt tropicale, au milieu de cette végétation luxuriante et de ces arbres immenses qui font un majestueux défilé vert où sinue la piste. L’horreur ! Avec les profondes ornières creusées par les énormes semi-remorques chargés de billes de bois et de planches, pas de marge de manœuvre ! Et donc, régulièrement, nous nous retrouvons échoués sur l’un ou de l’autre côté, la moto inclinée qu’il faut redresser puis les plaisirs d’un démarrage plus que délicat.

Bon, ça, c’est la donnée de base de la journée. Mais rappelez-vous, Ptiluc n’a plus de 1ère vitesse depuis hier ! Donc le sable sans 1ère… avec une moto qui doit faire dans les 350kg, bagages et pilote compris, c’est… très délicat… donc, de temps en temps, ça calle ! 

Et puis, dans une côté ensablée, suite à un nouvel arrêt ensablé, le démarreur ne répond plus…Après d0030_Panne_de_d_marreure nombreuses tentatives, il faut bien se rendre à l’évidence, il ne démarrera plus jamais. Il ne reste donc qu’à … pousser… Nous commençons donc par… creuser afin de permettre à la moto un habile demi-tour puis, avec l’aide d’une Pygmée qui nous regarde nous acharner depuis 1h, nous réussissons à la pousser dans la légère descente. Le moteur ronronne ! Victoire ! Ptiluc revient chercher les bagages que nous avions déchargés et… il cale… Nouveau demi-tour, nouvelle poussée, nouveau démarrage et tant pis pour le chargement ! Ptiluc enchaîne le passage délicat et s’arrête en pente, sur un sol dur… 1 km plus loin… 150 kg de sacs, valises, bidons à trimbaler, avec l’aide de nos spectateurs Pygmées heureusement !

Nouveau départ… quelques kilomètres puis, une crevaison… Nouvel arrêt, réparation, poussage… Entre mes quelques écarts à droite et à gauche, les arrêts de Ptiluc qui nécessitent à chaque fois quelques aimables pousseurs pas toujours disponibles immédiatement dans la forêt, nous avançons peu à peu. Nouvel arrêt… Personne à l’horizon cette fois-ci ! Au bout de quelques minutes, un camion apparaît lentement. Nous essayons de dégager les motos dans la brousse afin de ne pas nous faire engueuler. Peine perdue. Le chauffeur sort de la cabine en criant et … salue Ptiluc avec un grand rire. C’est lui qui l’avait dépanné l’année dernière entre Bambari et Bangui et avait transporté sa moto pendant 2 jours ! Moqueries… Mais il nous aide avec plaisir et efficacité ! Nouveau départ… et nouvel arrêt ! Dans la joie des retrouvailles, Ptiluc a oublié de remettre son masque… Je fais demi-tour pour le rechercher… et le rachète à une femme qui l’avait trouvé par terre ! Il y en a qui ont le sens du commerce !

0029_MamberePresque à la nuit, nous arrivons enfin à l’intersection vers Berberati, notre objectif du jour qui devient immédiatement… celui de demain ! Après un lent mais finalement cordial passage dans les bureaux de la police et des douanes, nous dénichons une « superbe » auberge très, comment dire, rustique… dont le seul tord est d’avoir pour voisins… une salle de TV publique qui retransmet les matchs de la CAN ! Arriverons-nous à dormir à côté de tous ces spectateurs enthousiastes ?

Ce soir, Alger nous semble encore bien loin !

Publicité
Publicité
Commentaires
Bangui - Alger (et plus si affinités)
Publicité
Publicité